Samedi 20 juillet. Les ennuis continuent…

Samedi 20 juillet, sur le parking de l'école de North Cheam, Sutton

8h50

"Ma roomie et moi-même sommes arrivées au point de rendez-vous. Les responsables locales nous expliquent que c'est à nous de diriger tout le groupe à Londres, et qu'elles n'ont rien à voir avec nos excursions. C'est une nouvelle angoissante puisque ce n'était pas du tout prévu comme cela. Par conséquent, on se retrouve avec plein de problèmes sur les bras : non seulement il faut décider de notre itinéraire sans connaître Londres ni le temps nécessaire pour y accéder, mais en plus la majorité des participants qui arrivent viennent nous voir pour se plaindre de leur famille hôtesse. Certains sont allergiques aux poils d'animaux et leur famille ont des chiens et des chats ; d'autres sont asthmatiques et la famille fume beaucoup ; d'autres encore se plaignent de la saleté évidente de la maison… Et la responsable locale nous dit juste que les ados ne sont que des petits princes et princesses." 

10h00 

"Après avoir rappelé les consignes que doivent suivre les participants tout au long du séjour, on se dirige enfin vers le bus. Faire monter une cinquantaine de jeunes dans un seul bus : le défi s'annonce compliqué. Heureusement que c'est un bus à deux étages qui arrive. Une quinzaine de minutes plus tard, on descend à la gare où l'on doit prendre un métro. Puis une demie-heure plus tard, on doit changer de métro pour se rendre à Covent Garden." 

11h30 

"On donne quartier libre aux participants à Covent Garden pour qu'ils puissent manger et se balader un peu. C'est à ce moment-là qu'il y en a qui viennent nous voir pour nous dire qu'ils n'ont pas de pack-lunch (= petit sac donné par les familles hôtesses contenant généralement 2 sandwiches pas très ragoûtants au pain de mie et jambon/cheddar, des chips au vinaigre, et les plus chanceux auront même une barre chocolatée premier prix)." 

13h00 

"Heure de rendez-vous pour se diriger ensuite vers le British Museum. On a déjà des retardataires. Arrivés au musée, on laisse encore une fois quartier libre aux 47 ados, en leur précisant bien qu'ils doivent rester dans le musée." 

17h00 

"On rassemble tout le groupe, on les compte à plusieurs reprises et partons vers le métro. Juste avant de monter dans celui-ci, on décide de recompter "au cas où". Et bien, on n'en a plus que 45 ! Grosse panique : où peuvent-elles bien être ? Seraient-elles montées dans un métro sans qu'on les voie ? Se sont-elles perdues en chemin ? Sont-elles restées au musée ?" 

17h20 

"Je propose de prendre mon petit groupe d'ados et de faire le chemin en métro jusqu'à notre point de rendez-vous, au cas où elles seraient devant nous. Arrivée là, je sors de la station et capte enfin un réseau téléphonique. Du coup, je reçois plusieurs messages de la responsable locale qui m'indique que deux filles sont toujours au musée et que ce dernier est sur le point de fermer ! Ni une ni deux, j'appelle mes collègues pour leur dire de courir au musée pour les récupérer." 

18h30 

"À Morden Station (notre gare d'arrivée), on fait le point sur les participants qui ont demandé à changer de famille hôtesse. Au final, 7 ados vont pouvoir aller dans une nouvelle famille le soir-même. Cependant, d'autres continuent de nous dire qu'ils veulent absolument changer eux-aussi. La responsable locale ne les voit pas d'un très bon œil, et dit qu'ils mentent. On essaie de raisonner les jeunes et on leur dit que si ça ne s'améliore pas d'ici lundi, on fera notre possible pour changer la situation. À ce moment-là, on ne sait pas encore tout ce que cela va impliquer…" 

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